Berlin relance le gaz pour sécuriser l’approvisionnement électrique national d’ici 2030

La nouvelle ministre allemande de l’Économie, Katherina Reiche, prévoit 20 gigawatts de centrales à gaz pour répondre aux limites des énergies renouvelables.

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L’Allemagne opère un recentrage stratégique en matière énergétique, misant sur une diversification accrue pour sécuriser son approvisionnement. La ministre fédérale de l’Économie, Katherina Reiche, a déclaré vouloir construire 20 gigawatts de capacités de production au gaz naturel d’ici 2030, afin de pallier l’intermittence des énergies renouvelables et d’assurer des prix plus stables pour l’industrie et les ménages.

La priorité donnée à la fiabilité du système électrique

Prenant ses fonctions à la suite du ministre écologiste Robert Habeck, Katherina Reiche, issue de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), a critiqué les limites du modèle reposant principalement sur l’éolien et le solaire. Selon ses déclarations, relayées par AFP le 7 mai, ces sources ne permettent pas de garantir un approvisionnement stable à tout moment de l’année. Le gouvernement souhaite désormais privilégier un mix énergétique capable de répondre aux besoins en continu, tout en maîtrisant les coûts.

Cette orientation intervient dans un contexte marqué par les effets persistants de la crise énergétique déclenchée en 2022 par l’arrêt des importations de gaz naturel russe. La hausse des prix a fortement pesé sur l’industrie allemande, contraignant certaines entreprises à réduire ou suspendre temporairement leur production lors des périodes de tension sur le réseau.

Un virage appuyé par un nouveau cadre politique

Le contrat de coalition conclu entre la CDU et les sociaux-démocrates comprend l’engagement de développer une production énergétique pilotable, notamment au moyen de centrales à gaz. Ce choix est présenté comme une réponse aux risques de volatilité des prix sur les marchés, et aux limites de l’infrastructure actuelle face à des événements météorologiques extrêmes ou imprévus.

La ministre a évoqué le black-out survenu dans la péninsule ibérique fin avril, que certains experts ont attribué à une forte dépendance aux énergies renouvelables. Cet incident est cité comme un signal d’alarme par Berlin, qui cherche à éviter des scénarios similaires sur son propre territoire en renforçant la flexibilité et la résilience du réseau.

Un ministère recentré sur les enjeux énergétiques

Le ministère de l’Économie change également d’intitulé sous la direction de Mme Reiche, la référence au climat ajoutée sous le mandat de Robert Habeck étant supprimée au profit d’un intitulé centré sur l’énergie. Ancienne dirigeante d’une filiale du groupe énergétique E.ON, Katherina Reiche a également affirmé que l’économie allemande disposait encore d’une base industrielle solide pour se redresser après deux années consécutives de récession.

« L’Europe nous regarde », a-t-elle déclaré, soulignant l’attention portée par les partenaires européens à la manière dont l’Allemagne compte conjuguer sécurité énergétique, compétitivité industrielle et stabilité tarifaire.

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