Les hausses de droits de douane ralentissent les projets énergétiques aux États-Unis

Les nouvelles mesures tarifaires américaines provoquent une augmentation des coûts dans le secteur de l’énergie, avec un effet particulièrement marqué sur le stockage et le solaire, selon une étude de Wood Mackenzie.

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Les récentes politiques tarifaires adoptées par les États-Unis devraient entraîner une augmentation significative des coûts de production énergétique et ralentir le développement des projets, d’après une analyse publiée par le cabinet de conseil Wood Mackenzie. Le rapport évalue l’impact de ces droits de douane sur l’ensemble du secteur, en soulignant les risques pour les technologies fortement dépendantes des importations, notamment en provenance de Chine.

Intitulée All aboard the tariff coaster: implications for the US power industry, l’étude s’appuie sur l’outil de simulation P&R Supply Chain Cost Hub pour mesurer les effets tarifaires selon deux scénarios. Le premier, qualifié de « tensions commerciales », suppose un taux de droits de douane global de 10 % avec un tarif spécifique de 34 % appliqué à la Chine d’ici fin 2026. Le second, désigné comme une « guerre commerciale », envisage un maintien d’une politique tarifaire agressive jusqu’en 2030, avec un taux global de 30 %. Dans ces conditions, la majorité des technologies verraient leurs coûts augmenter de 6 % à 11 %.

Le stockage d’énergie confronté à une hausse de plus de 50 %

Les systèmes de stockage à l’échelle industrielle devraient être les plus touchés. En 2024, la quasi-totalité des cellules de batteries utilisées aux États-Unis provenaient de Chine. Cette dépendance rend ce segment particulièrement vulnérable à une hausse des droits de douane. L’étude indique que, selon le scénario retenu, le coût des projets de stockage pourrait augmenter entre 12 % et plus de 50 %.

La production domestique américaine ne compense pas cette dépendance. Wood Mackenzie estime que la capacité de production locale pourrait couvrir seulement 6 % de la demande en 2025. Cette couverture pourrait atteindre 40 % en 2030, mais d’ici là, l’écart reste significatif. « La capacité de fabrication nationale ne progresse pas assez rapidement pour répondre à la demande actuelle », a déclaré Chris Seiple, vice-président du pôle Power and Renewables chez Wood Mackenzie.

Le solaire américain devient le plus cher du marché mondial

Le secteur solaire américain subit également les effets des droits de douane. Les modules solaires sont déjà soumis à des tarifs, auxquels s’ajoutent des coûts de raccordement élevés liés à la politique de transport de l’électricité. Le rapport souligne qu’un projet solaire à grande échelle aux États-Unis coûte désormais 54 % de plus qu’en Europe et 85 % de plus qu’en Chine.

Selon Chris Seiple, « une hausse supplémentaire des tarifs ne fera qu’aggraver la prime payée par les consommateurs américains pour accéder à l’énergie solaire ». Cette dynamique place les États-Unis comme l’un des marchés solaires les plus coûteux au monde, ce qui affecte la rentabilité des projets et la compétitivité internationale du secteur.

Une visibilité limitée pour les investisseurs du secteur

La volatilité des politiques commerciales crée une incertitude persistante dans un secteur caractérisé par des cycles de planification de cinq à dix ans. L’évolution des droits de douane influence directement les décisions d’investissement, le coût des contrats d’achat d’électricité et la chaîne d’approvisionnement énergétique.

« Ne pas savoir quel sera le coût d’un projet l’année suivante est perturbant pour l’ensemble du secteur », a précisé Seiple. Dans ce contexte, les retards dans le développement des projets énergétiques risquent de se multiplier, et les prix d’achat de l’électricité pourraient connaître des hausses, sans visibilité claire pour les acteurs du marché.

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