Washington prépare la suppression des limites d’émissions pour les centrales au charbon et au gaz

L’Agence américaine de protection de l’environnement finalise un projet visant à lever les plafonds d’émissions des centrales thermiques, dans un contexte de recentrage stratégique sur la sécurité énergétique nationale.

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L’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis prépare une révision majeure de la réglementation sur les gaz à effet de serre (GES) qui supprimerait les limites actuellement imposées aux émissions provenant des centrales électriques alimentées au charbon et au gaz naturel. Selon une déclaration transmise à Reuters le 24 mai, le projet de texte a été soumis à la Maison-Blanche pour révision interagences et pourrait être publié au mois de juin.

L’administration Trump soutient cette démarche dans le cadre d’une politique plus large de redéploiement des capacités de production énergétique nationales. Dès le premier jour de son second mandat, le président a signé plusieurs décrets exécutifs visant à renforcer la production énergétique locale et à réduire la dépendance aux importations.

Un changement d’orientation réglementaire

Les documents internes de l’EPA, consultés par The New York Times, indiquent que l’agence ne considère plus les émissions des centrales thermiques américaines comme un facteur significatif de pollution ou de changement climatique. Le texte précise que les émissions des centrales américaines représentent environ 3 % des rejets mondiaux du secteur électrique, contre 5,5 % en 2005.

Le directeur de l’agence, Lee Zeldin, a déclaré que la proposition vise à garantir le respect du droit tout en préservant l’accès des Américains à une énergie fiable et abordable. Cette réorientation s’inscrit dans une série d’initiatives visant à supprimer les contraintes pesant sur l’exploitation des infrastructures thermiques et fossiles.

Impact sur le réseau et les infrastructures existantes

Le 24 mai, le secrétaire à l’Énergie, Chris Wright, a invoqué le Federal Power Act pour ordonner à la société Consumers Energy de prolonger l’exploitation de la centrale à charbon J.H. Campbell, située sur les rives du lac Michigan. L’installation de 1 560 mégawatts devait initialement fermer à la fin du mois. L’ordre fédéral impose son maintien en service pendant 90 jours, soit jusqu’au 21 août.

Les autorités de régulation du Michigan ont réagi en indiquant qu’aucune urgence énergétique ne justifiait une telle décision. Katie Carey, porte-parole de Consumers Energy, a déclaré que l’entreprise respecterait la directive tout en évaluant ses implications à moyen terme.

Des priorités énergétiques réaffirmées

L’EPA estime que l’élimination des plafonds d’émissions ne compromettra pas la santé publique, en raison de la contribution relativement modeste des centrales américaines aux émissions mondiales. L’agence met en avant les réductions déjà enregistrées ces vingt dernières années et justifie la nouvelle orientation par la nécessité d’assurer la sécurité énergétique du pays.

D’après les données de l’Energy Information Administration (EIA), le gaz naturel représentait 43 % de la production électrique américaine en 2023, contre 16 % pour le charbon. Les nouvelles directives pourraient maintenir ce mix énergétique à court terme, tout en consolidant l’utilisation des ressources existantes sans nouvelles contraintes réglementaires.

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